On appelle fonction polynôme, ou polynôme, à coefficients dans \( \mathbb{R} \) toute fonction \( P :\mathbb{R} \to \mathbb{R} \) pour laquelle il existe un entier naturel \( n \) et une famille \( (a_k)_{0\leqslant k\leqslant n} \) de réels tels que :
\[ \forall x\in\mathbb{R},\ P(x)=\sum_{k=0}^n a_kx^k \]
Les réels \( a_0,\dots,a_n \) sont appelés coefficients de \( P\).
Soit \( P\) et \( Q\) deux polynômes à coefficients réels, tel que :
\[ P(x) =\sum_{k=0}^n a_kx^k \quad \text{et} \quad Q(x) =\sum_{k=0}^n b_kx^k \]
On appelle somme des polynômes \( P\) et \( Q \) le polynôme \( P+Q \) défini par :
\[ \forall x\in\mathbb{R},\ (P+Q)(x) = P(x) + Q(x) =\sum_{k=0}^n \left(a_k+b_k\right) x^k \]
Soit \( P\) et \( Q\) deux polynômes à coefficients réels, tel que :
\[ P(x) =\sum_{k=0}^n a_kx^k \quad \text{et} \quad Q(x) =\sum_{k=0}^n b_kx^k \]
On appelle produit des polynômes \( P \) et \( Q \) le polynôme \( P \times Q \), plus simplement noté \( PQ \), défini par :
\[ \forall x\in\mathbb{R},\ (PQ)(x)= P(x)\,Q(x) = \sum_{k=0}^{2n} c_k x^k \]
où l’on a posé :
\[ \forall k\geqslant n+1,\ a_k=b_k=0 \quad \text{et} \quad \forall k\in\left[\kern-0.15em\left[ {0,2n} \right]\kern-0.15em\right],\ c_k=\sum_{i=0}^k a_ib_{k-i} \]
Soit \( P : x \mapsto \displaystyle \sum\limits_{k=0}^n a_kx^k \) un polynôme dont l’un au moins des coefficients \( a_0,a_1,\dots,a_n \) n’est pas nul.
On appelle degré de \( P \) le plus grand entier naturel \( k \) tel que \( a_k\neq 0 \) ; le degré de \( P \) est noté \( \deg(P) \).
Par convention, on convient de noter : \( \deg(0)=-\infty\).
Soient \( P \) et \( Q \) deux polynômes non nuls. On a :
Pour tout couple \( (P,Q) \) de polynômes et pour tout entier naturel \( n \) : \[(P+Q)^n = \sum_{k=0}^n \binom nk P^k Q^{n-k}\]
\[ (X^n)^{(k)} = \begin{cases} \dfrac{n!}{(n-k)!}\, X^{n-k} & \text{si } 0 \leqslant k \leqslant n \\ \hfill 0 \hfill &\text{si } k >n \rule[0pt]{0pt}{20pt} \end{cases} \]
Soit \( P \) un polynôme appartenant à \( \mathbb{R}_n[x] \) et \( a \) un réel. \[ \forall x \in \mathbb{R},\ P(x) = \sum_{k=0}^n \frac{P^{(k)}(a)}{k!} \left( x-a \right)^k \]
Soit \( A \) et \( B \) deux polynômes. On suppose que \( B \) n’est pas le polynôme nul. Il existe un unique couple \( (Q,R) \) de polynômes tel que :
\[ A=BQ+R \quad \text{avec} \quad \deg(R)< \deg(B) \]
On dit alors que \( Q \) est le quotient et que \( R \) est le reste de la division euclidienne (ou de la division suivant les puissances décroissantes) de \( A \) par \( B \).
Soit \( P \) un polynôme et \( \lambda \) un réel. On dit que \( \lambda \) est racine de \( P \) si \( P(\lambda)=0 \).
Soit \( P \) un polynôme.
Soit \( P \) un polynôme, \( \lambda \) un réel et \( k \) un entier naturel non nul. On dit que \( \lambda \) est racine d’ordre \( k \) de \( P \) si \( P(\lambda)=P'(\lambda)= \cdots = P^{(k-1)}(\lambda)= 0 \) et \( P^{(k)}(\lambda) \neq 0 \).
Soit \( P \) un polynôme, \( \lambda \) un réel et \( k \) un entier naturel non nul.
Le polynôme \( X^2+1 \) n’est pas constant et n’a pas de racine réelle.
Non. C’est une conséquence du théorème des valeurs intermédiaires, une fonction polynôme de degré impair étant continue et ayant des limites infinies de signes opposés en \( -\infty \) et \( +\infty \).
Si \( P \) est un polynôme de \( \mathbb{R}_n[x] \) admettant plus de \( n \) racines, alors \( P \) est le polynôme nul.
Pour montrer que deux polynômes \( P \) et \( Q \) sont égaux, on peut :
La somme des ordres de multiplicité des racines d’un polynôme \( P \) de \( \mathbb{R}_n[x] \) est toujours inférieure ou égal au degré de \( P \), donc à \( n \).
Soit \( P(X) = aX^2 + bX + c \) un polynôme de degré \( 2 \) (donc \( a \neq 0 \)). On note \( \Delta = b^2 – 4ac \) le discriminant du polynôme \( P \).
Soit \( P(X) = aX^2 + bX + c \) un polynôme de degré \( 2 \). Si \( P \) admet deux racines réelles \( \lambda \) et \( \mu \) (éventuellement égales) alors : \[ \lambda + \mu = – \frac{b}{a} \quad \text{et} \quad \lambda \mu = \frac{c}{a} \]