On appelle variable aléatoire à densité toute variable aléatoire \( X \) dont la fonction de répartition \( F_X \) est continue sur \( \mathbb{R}\) et de classe \( \mathcal{C}^1 \) sur \( \mathbb{R} \) éventuellement privé d’un ensemble fini de points.
Soit \(F\) une fonction définie sur \(\mathbb{R}\), à valeurs dans \(\mathbb{R}\). \(F\) est la fonction de répartition d’une variable aléatoire à densité si et seulement si :
Si \(X\) est une variable aléatoire à densité de fonction de répartition \(F_X\), on appelle densité de \(X\) toute fonction \(f_X\) définie et positive sur \(\mathbb{R}\) et telle que \(f_X(x)=F_X^{\prime}(x)\) pour tout \(x\) appartenant à \(\mathbb{R}\) éventuellement privé d’un ensemble fini de points.
Soit \(f\) une fonction définie sur \(\mathbb{R}\) et à valeurs dans \(\mathbb{R}\). \(f\) est une densité de probabilité si et seulement si : \(f\) est positive sur \(\mathbb{R}\), \(f\) est continue sur \(\mathbb{R}\) éventuellement privé d’un ensemble fini de points, \(\displaystyle \int_{-\infty}^{+\infty} f(t) \, \mathrm{d} t\) converge et : \( \displaystyle \int_{-\infty}^{+\infty} f(t) \, \mathrm{d} t=1\).
Si \(X\) est une variable aléatoire à densité, de fonction de répartition \(F_X\) et de densité \(f_X\), alors :
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité, de densité \(f_X\).
On dit que \(X\) admet une espérance si l’intégrale \( \displaystyle \int_{-\infty}^{+\infty} t \,f_X(t) \, \mathrm{d} t\) est absolument convergente.
Dans ce cas, l’espérance de \(X\), notée \(\mathbb{E}(X)\), est définie par : \[ \mathbb{E}(X)=\int_{-\infty}^{+\infty} t \, f_X(t) \, \mathrm{d} t \]
Lorsque l’espérance de \(X\) est nulle, on dit que \(X\) est une variable aléatoire centrée.
Soit \(X\) est une variable aléatoire admettant une espérance.
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité, de densité \(f_X\).
On suppose que \(X(\Omega)\) est un intervalle d’extrémités \(a\) et \(b\) telles que \(-\infty \leqslant a<b \leqslant+\infty\).
Si \(\varphi\) est une fonction définie sur \(X(\Omega)\) et continue sur \(X(\Omega)\) éventuellement privé d’un ensemble fini, alors \(Y=\varphi \circ X\) admet une espérance si et seulement si l’intégrale \(\int_a^b \varphi(t) f_X(t) \mathrm{d} t\) est absolument convergente et, dans ce cas : \[ \mathbb{E}(\varphi(X))=\int_a^b \varphi(t) \, f_X(t) \, \mathrm{d} t \]
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité, de densité \(f_X\) et \(r \in \mathbb{N}^*\).
On dit que \(X\) admet un moment d’ordre \( r \) si \(X^r\) admet une espérance (c’est-à-dire, d’après le théorème de transfert, si l’intégrale \( \displaystyle \int_{-\infty}^{+\infty} t^r f_X(t) \, \mathrm{d} t\) est absolument convergente).
Dans ce cas le moment d’ordre \(r\), noté \(m_r(X)\) est défini par : \[ m_r(X)=\mathbb{E}\left(X^r\right)=\int_{-\infty}^{+\infty} t^r f_X(t) \, \mathrm{d} t \]
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité, de densité \(f_X\).
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité.
Soit \( a \) et \( b \) deux réels tels que \( a < b \).
On dit que \(X\) suit la loi uniforme sur \([a, b]\) (notée \(\mathcal{U}([a, b]))\) si elle admet pour densité la fonction \(f\) définie par : \[ \forall x \in \mathbb{R}, f(x)=\frac{1}{b-a} \, \mathbb{1}_{[a, b]}(x)= \begin{cases} \dfrac{1}{b-a} & \text { si } x \in[a, b] \\ \hfill 0 \hfill & \text { sinon } \end{cases} \]
Si \(X\) suit la loi uniforme sur \([a, b]\), alors sa fonction de répartition est définie par : \[ \forall x \in \mathbb{R}, \ \mathbb{P}(X \leqslant x)= \begin{cases} \hfill 0\hfill & \text { si } x<a \\ \hfill \dfrac{x-a}{b-a} \hfill & \text { si } x \in[a, b] \\ \hfill 1 \hfill & \text { si } x>b \end{cases} \]
Si \(X\) suit la loi uniforme sur \([a, b], X\) admet une espérance et une variance et : \[ \mathbb{E}(X)=\frac{a+b}{2} \quad \text { et } \quad \mathbb{V}(X)=\frac{(b-a)^2}{12} \]
Si \(X\) est une variable aléatoire alors : \[ X \hookrightarrow \mathcal{U}([0,1]) \Leftrightarrow a+(b-a) X \hookrightarrow \mathcal{U}([a, b]) \]
Soit (lambda ) un réel strictement positif.
On dit que \(X\) suit la loi exponentielle de paramètre \(\lambda\) (notée \(\mathcal{E}(\lambda)\) ) si elle admet pour densité la fonction \(f\) définie par : \[ \forall x \in \mathbb{R}, \ f(x)=\lambda \, \mathrm{e}^{-\lambda x} \, \mathbb{1}_{\mathbb{R}^{+}}(x)= \begin{cases} \lambda \mathrm{e}^{-\lambda x} & \text { si } x \geqslant 0 \\ \hfill 0 \hfill & \text { sinon } \end{cases} \]
Si \(X\) suit la loi exponentielle de paramètre \(\lambda \in \mathbb{R}_+^* \), alors sa fonction de répartition est définie par : \[ \forall x \in \mathbb{R}, \ \mathbb{P}(X \leqslant x)= \begin{cases} \hfill 0 \hfill & \text { si } x<0 \\ 1-\mathrm{e}^{-\lambda x} & \text { si } x \geqslant 0 \end{cases} \]
Si \(X\) suit la loi exponentielle de paramètre \(\lambda\), \( X\) admet une espérance et une variance et : \[ \mathbb{E}(X)=\frac{1}{\lambda} \quad \text { et } \quad \mathbb{V}(X)=\frac{1}{\lambda^2} \]
Si \(X\) est une variable aléatoire alors : \[ X \hookrightarrow \mathcal{E}(1) \Leftrightarrow \frac{1}{\lambda} X \hookrightarrow \mathcal{E}(\lambda) \]
Soit \(X\) une variable aléatoire à densité, à valeurs dans \(\mathbb{R}^{+}\) et telle que : \[\forall x \in \mathbb{R}_{+}^*, \mathbb{P}(X>x) \neq 0 \] \(X\) suit la loi exponentielle si et seulement si sa loi est sans mémoire, c’est-à-dire si et seulement si : \[ \forall(x, y) \in\left(\mathbb{R}_{+}^*\right)^2, \ \mathbb{P}_{[X>x]}(X>x+y)=\mathbb{P}(X>y) \]
Soit \( m \) un réel et \( sigma \) un réel strictement positif.
On dit que \(X\) suit la loi normale de paramètre \(m \in \mathbb{R} \) et \(\sigma^2\) (\( \sigma \in \mathbb{R}_+^* \)), notée \(\mathcal{N}\left(m, \sigma^2\right)\), si elle admet pour densité la fonction \(\varphi\) définie par : \[ \forall x \in \mathbb{R}, \ \varphi(x)=\frac{1}{\sqrt{2 \pi \sigma^2}} \, \mathrm{e}^{-\frac{(x-m)^2}{2 \sigma^2}} \]
Si \(X\) suit la loi normale de paramètres \(m\) et \(\sigma^2\), \( X\) admet une espérance et une variance et : \[ \mathbb{E}(X)=m \quad \text { et } \quad \mathbb{V}(X)=\sigma^2 \]
En particulier, si \(X\) suit la loi normale \(\mathcal{N}(0,1), X\) est centrée et réduite; dans ce cas, on dit donc que \(X\) suit la loi normale centrée réduite.
Si \(X\) est une variable aléatoire : \[ X \hookrightarrow \mathcal{N}(0,1) \Leftrightarrow \sigma X+m \hookrightarrow \mathcal{N}(m, \sigma^2) \]
Soit \(X\) une variable aléatoire suivant la loi normale centrée réduite. En notant \(\Phi\) sa fonction de répartition, on a : \[ \forall x \in \mathbb{R}, \Phi(-x)=1-\Phi(x) \] Ainsi la courbe représentative de \(\Phi\) dans un repère orthonormé admet pour centre de symétrie le point de coordonnées \(\left(0, \frac{1}{2}\right)\). L’allure de la courbe représentative de \(\Phi\) est la suivante :
Le graphe de la fonction \( \displaystyle \varphi: x \mapsto \frac{1}{\sqrt{2 \pi \sigma^2}} \, \mathrm{e}^{-\frac{(x-m)^2}{2 \sigma^2}}\) est une “courbe en cloche” qui admet : – un axe de symétrie : la droite d’équation \(x=m\), – deux points d’inflexion : les points d’abscisses respectives \(x-\sigma\) et \(x+\sigma\).
Par exemple, pour \(m=2\) et \(\sigma=3\), le graphe de cette fonction est le suivant :