Travailler les maths en prépa ECG est une question centrale, que tout préparationnaire s’est sans doute posée au moins une fois – si ce n’est deux cents – durant ses années de prépa.

Je ne prétends pas que les recommandations que je vais donner ici soient absolues. D'ailleurs, est-il même possible d’imaginer des conseils qui s’appliqueraient à tous ?

Tu trouveras toujours d'autres recommandations, notamment d’anciens élèves ayant brillamment réussi. C’est pourquoi je ne rentrerai pas toujours dans le détail : mon objectif est ici de tracer quelques lignes directrices, que tu pourras t’approprier et adapter à ta personnalité et à tes habitudes de travail.

Ces conseils sont le fruit de près de 30 ans d’enseignement des mathématiques en prépa ECG. En côtoyant plusieurs milliers d’étudiants – certains ayant eu des résultats exceptionnels, d’autres non – mes convictions ont été confrontées à une grande diversité de profils, d’ambitions, de réussites, d’échecs.

🚫 Annales en priorité ? Une hérésie.

Avant tout, je tiens à t’ôter de l’esprit une idée très répandue : croire qu’il faut faire en priorité des annales pour progresser. C’est, selon moi, une hérésie. Rarement couronnée de succès.

Tel un musicien qui répète inlassablement gammes et arpèges pour former ses réflexes, l’étudiant en maths doit donner une place centrale au travail du cours ainsi qu’aux exercices d’application et de calcul.

Oui, il est important de faire des sujets de concours. Mais ce ne doit pas être la base de ton travail, surtout en première année et dans la première moitié de la deuxième année.

Les annales servent à :

• s’entraîner à gérer le temps,
• apprendre à structurer une réflexion longue (type HEC–ESSEC),
• ou répartir efficacement son temps sur plusieurs exercices (type EML, EDHEC, ECRICOME).

Mais pour répondre le jour J, ce sont surtout :

• une bonne maîtrise du cours,
• et une pratique régulière des exercices fondamentaux

qui feront la différence.

📚 Quelques principes essentiels

1. Travaille le cours, encore et encore – mais pas de manière linéaire.
(Plus de détails ici sur comment apprendre le cours)

2. Cherche et rédige les réponses aux exercices, ne te contente pas de lire les solutions.
Comprendre une réponse est bien, mais comprendre comment TU aurais pu l’avoir est encore mieux.
Cette appropriation passe par le temps de recherche, même infructueux.
(Plus de détails ici sur comment travailler les exercices)

3. Prends ton temps, surtout au début d’un chapitre.
Quand tu utilises une nouvelle définition, un nouveau théorème ou une nouvelle méthode :

• rédige-les,
• vérifie que tout est 100% correct.

4. Refais les exercices faits en cours.
Surtout ceux qui t’ont posé problème, le plus tôt possible après le cours.
Cela t’aidera à mémoriser les méthodes et à bien débuter les exercices suivants.

5. Consolide tes connaissances avec des exercices courts et ciblés.
C’est le meilleur moyen de créer des automatismes utiles pour résoudre des problèmes plus délicats ensuite.

6. Vérifie ta maîtrise avec des sujets d’annales adaptés.
Quand tu commences à te sentir à l’aise, entraîne-toi sur des sujets type EML, EDHEC, ECRICOME.

Ces sujets ne sont pas tous faciles, mais les HEC–ESSEC sont d’un tout autre niveau, et n’ont d’intérêt que lorsque tes bases sont solides.

L’objectif :

• renforcer ton niveau,
• développer ta culture mathématique,
• identifier les questions classiques.

7. Va plus loin avec des sujets difficiles (HEC–ESSEC).
Quand tu seras prêt, ces sujets t’aideront à :

• tester ton endurance de raisonnement,
• développer ta culture mathématique.

🧠 Embrasse tes erreurs et apprends d'elles

Quand une question te résiste, n’hésite pas à essayer, même sans garantie d’y arriver.
On passe souvent plus de temps à chercher qu’à trouver – et c’est normal.

Ce n’est pas grave de se tromper. Ce qui compte, c’est d’analyser l’erreur :

• Pourquoi ce raisonnement n’aboutit pas ?
• Comment aurais-je pu l'anticiper ? ?
• Pourquoi ai-je fait une erreur de logique ? de calcul ?

C’est dans ces questions que se forge ta compréhension.

💡 Et surtout… ne te décourage pas

Tu auras sûrement l’impression, parfois, de ne pas progresser, malgré un travail intensif.
C’est normal. Dans ces moments-là, demande-toi :

Est-ce que je travaille bien les bases et les exercices d’application ?

Si la réponse est oui, alors rassure-toi :
Le travail finira par payer.