Rappels élémentaires : les règles de calcul

Addition et multiplications dans une égalité

Proposition

Soit \(a,b,c\) trois réels quelconques. On a :

  • \(a=b \Longleftrightarrow a+c=b+c\)

  • \(a=b \Longrightarrow ac=bc\)

et même, si \(c\neq 0\) :

  • \(a=b \Longleftrightarrow ac=bc\)

  • \(a=b \Longleftrightarrow\dfrac{a}{c}=\dfrac{b}{c}\)

Remarques
  • On pourra retenir que si l’on ajoute (ou retranche) un nombre quelconque des deux côtés d’une équation, on obtient une équation équivalente.

  • De même, on retiendra que si l’on multiplie (ou divise) les deux côtés d’une équation par un même nombre non nul, on obtient une équation équivalente.

  • La proposition suivante en est une conséquence immédiate :

Proposition

Soit \(a,b,c,d\) des réels quelconques. On a :

  • \(\begin{cases} a=b \\ c=d \end{cases} \Longrightarrow a+c=b+d\)

  • \(\begin{cases} a=b \\ c=d \end{cases} \Longrightarrow ac=bd\)

Addition et multiplications dans une inégalité

Proposition

Soit \(a,b,c\) trois réels quelconques. On a :

  • \(a \leqslant b \Longleftrightarrow a+c \leqslant b+c\)

  • si \(c > 0\) : \(a \leqslant b \Longleftrightarrow ac \leqslant bc\)

  • si \(c < 0\) : \(a \leqslant b \Longleftrightarrow ac \geqslant bc\)

Remarque
  • On pourra retenir que si l’on ajoute (ou retranche) un nombre quelconque des deux côtés d’une inéquation, on obtient une inéquation équivalente.

  • De même, on retiendra que :

    • si l’on multiplie (ou divise) les deux côtés d’une équation par un même nombre strictement positif, on obtient une équation équivalente en conservant l’ordre,

    • si l’on multiplie (ou divise) les deux côtés d’une équation par un même nombre strictement négatif, on obtient une équation équivalente en changeant l’ordre.

  • On en déduit les résultats suivants :

Proposition

Soit \(a,b,c\) trois réels quelconques. On a :

  • \(\begin{cases} a \leqslant b \\ c \leqslant d \end{cases} \Longrightarrow a+c \leqslant b+d\)

  • \(\begin{cases} 0 \leqslant a \leqslant b \\ 0 \leqslant c \leqslant d \end{cases} \Longrightarrow ac \leqslant bd\)

  • \(0< a\leqslant b \Longrightarrow \dfrac{1}{b} \leqslant \dfrac{1}{a}\)

Remarque

ATTENTION !!! Si l’on peut ajouter deux inégalités entre réels et multiplier deux inégalités entre réels positifs, on ne fera pas de soustraction ou de division.

Factorisation et développement

La factorisation étant à la base de la plupart des méthodes de résolution d’équations ou d’inéquations, on rappelle ici les formules les plus utiles, qui doivent être parfaitement maîtrisées :

Proposition

Pour tous réels \(a,b,c,d\), on a :

  • \(a\left(b+c \right) = ab+ac\)

  • \(\left(a+b \right) \left(c+d \right) = ac+ad+bc+bd\)

  • \(\left(a+b\right)^2 = a^2+2ab+b^2\)

  • \(\left(a-b\right)^2 = a^2-2ab+b^2\)

  • \(a^2-b^2= \left(a+b\right)\left(a-b\right)\)

  • \(a^3 -b^3=\left(a-b\right)\left(a^2+ab+b^2\right)\)

Composition par une fonction

Proposition

Soit \(f\) une fonction définie sur un intervalle \(I\) de \(\mathbb{R}\) et \((a,b)\) un couple d’éléments de \(I\).

  • Si \(f\) est croissante sur \(I\), alors : \[\begin{gathered} a=b \Longrightarrow f(a)=f(b) \\ a\leqslant b \Longrightarrow f(a) \leqslant f(b) \\ a<b \Longrightarrow f(a) \leqslant f(b) \end{gathered}\]

  • Si \(f\) est strictement croissante sur \(I\), alors : \[\begin{gathered} a=b \Longleftrightarrow f(a) = f(b) \\ a\leqslant b \Longleftrightarrow f(a) \leqslant f(b) \\ a<b \Longleftrightarrow f(a) < f(b) \end{gathered}\]

  • Si \(f\) est décroissante sur \(I\), alors : \[\begin{gathered} a=b \Longrightarrow f(a) = f(b) \\ a\leqslant b \Longrightarrow f(a) \geqslant f(b) \\ a<b \Longrightarrow f(a) \geqslant f(b) \end{gathered}\]

  • Si \(f\) est strictement décroissante sur \(I\), alors : \[\begin{gathered} a=b \Longleftrightarrow f(a) = f(b) \\ a\leqslant b \Longleftrightarrow f(a) \geqslant f(b) \\ a<b \Longleftrightarrow f(a) > f(b) \end{gathered}\]

Remarque

Noter que, lorsque la fonction \(f\) est strictement monotone, il y a équivalence, ce qui n’est pas le cas lorsque la fonction n’est que monotone au sens large. En pratique, dans la résolution d’équations ou d’inéquations, c’est donc le plus souvent la stricte monotonie qui sera utilisée.