Suites de référence
Dans toute cette partie, \(p\) désigne un entier naturel.
Suites arithmétiques
Définition
Soit \(a\) un réel. On dit que la suite \((u_n)_{n\geqslant p}\) est une suite arithmétique de raison \(a\) si : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+1}=u_n+a.\]
Théorème
Soit \((u_n)_{n\geqslant p}\) une suite arithmétique de raison \(a\in\mathbb{R}\).
\(\forall q\geqslant p,\ \forall n\geqslant q,\ u_n=u_q+ \left( n-q \right) a\).
-
On a :
\[ \begin{aligned} \forall q\geqslant p,\ \forall n\geqslant q,\ \sum_{k=q}^n u_k &= \underbrace{(n-q+1)}_{\substack{\text{nb de termes}\\\text{dans la somme}}} \times \underbrace{\frac{u_q+u_n}{2}}_{\substack{\text{valeur moyenne}\\\text{des termes}}} \\ &= \left( n-q+1 \right) u_q+\frac{(n-q)(n-q+1)}{2} \, a \end{aligned} \]
Exemple
Soit \(n\in\mathbb{N}\). On cherche à calculer la somme \(\displaystyle\sum_{k=3}^{n+4} (2k+3)\). Si on note, pour tout \(n\in\mathbb{N}\), \(u_n=2n+3\), on peut remarquer que : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+1}=2n+5=u_n+2\] La suite \(u\) est donc une suite arithmétique de raison \(2\) et donc : \[\begin{aligned} \sum_{k=3}^{n+4} (2k+3) &= (n+2)\times \frac{[2\times 3+3]+[2\times (n+4)+3]}{2}\\ &= (n+2)(n+10) \end{aligned}\]
Exercice
Démontrer le théorème.
Solution
On fixe un entier naturel \(q\) supérieur ou égal à \(p\) et on procède par récurrence, en notant, pour tout \(n\geqslant q\), \(\mathscr H(n)\) la proposition : \(u_n=u_q+(n-q)a\) .
Pour \(n=q\), on a : \[u_q+(q-q)a=u_q\] donc \(\mathscr H(q)\) est vraie.
Soit \(n\geqslant q\). Supposons que \(\mathscr H(n)\) soit vraie. Par définition de la suite \(u\), on a alors : \[\begin{aligned} u_{n+1} &= u_n+a\\ &= u_q+(n-q)a+a\\ &= u_q+ (n+1-q)a \end{aligned}\] et donc : \(\mathscr H(n) \Rightarrow \mathscr H(n+1)\).
Finalement, \(\mathscr H(n)\) est donc vraie pour tout \(n\geqslant q\), ce qui prouve le résultat annoncé.
D’après le résultat précédent, on a donc, pour tout \( q\geqslant p \) et \( n\geqslant q \) : \[\begin{aligned} \sum_{k=q}^n u_k &= \sum_{k=q}^n [u_q+(k-q)a]\\ &= \sum_{k=q}^n u_q+a\,\sum_{k=q}^n (k-q) \end{aligned}\] et donc, la première somme comportant \(n-q+1\) termes égaux et en effectuant le changement d’indice \(k:=k-q\) dans la deuxième : \[\begin{aligned} \sum_{k=q}^n u_k &= (n-q+1) u_q+a\,\sum_{k=0}^{n-q} k\\ &= (n-q+1)u_q+a\times \frac{(n-q)(n-q+1)}{2} \end{aligned}\] Par ailleurs, on constate que : \[\begin{aligned} (n-q+1)\times \frac{u_q+u_n}{2} &= (n-q+1) \times \frac{2u_q+(n-q)a}{2}\\ &= (n-q+1)u_q+a\times \frac{(n-q)(n-q+1)}{2} \end{aligned}\] ce qui prouve l’égalité annoncée.
Suites géométriques
Définition
Soit \(q\) un réel. On dit que la suite \((u_n)_{n\geqslant p}\) est une suite géométrique de raison \(q\) si : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+1}=q\times u_n\]
Théorème
Soit \((u_n)_{n\geqslant p}\) une suite géométrique de raison \(q\in\mathbb{R}\).
\(\forall m\geqslant p,\ \forall n\geqslant m,\ u_n=q^{n-m}\,u_m\).
\(\displaystyle\forall m\geqslant p,\ \forall n\geqslant m,\ \sum_{k=m}^n u_k=\begin{cases} \displaystyle\frac{u_m-u_{n+1}}{1-q}=u_m\times \frac{1-q^{n-m+1}}{1-q} &\text{si } q\neq 1\\ \hfill (n-m+1)u_m \hfill &\text{si } q=1 \rule[0pt]{0pt}{15pt} \end{cases}\).
Exemple
Soit \(n\in\mathbb{N}\). On cherche à calculer la somme \(\displaystyle\sum_{k=3}^{n+5} 2^k\). Si on note, pour tout \(n\in\mathbb{N}\), \(u_n=2^n\), on peut remarquer que : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+1}=2u_n\] La suite \(u\) est donc une suite géométrique de raison \(2\neq 1\) et donc : \[\begin{aligned} \sum_{k=3}^{n+5} 2^k &= 2^3\times \frac{1-2^{n+3}}{1-2}\\ &= 2^{n+6}-8 \end{aligned}\]
Exercice
Démontrer le théorème.
Solution
On fixe un entier naturel \(m\) supérieur ou égal à \(p\) et on procède par récurrence, en notant, pour tout \(n\geqslant m\), \(\mathscr H(n)\) la proposition : \(u_n=q^{n-m}u_m\) .
Pour \(n=m\), on a : \[q^{m-m}u_m=u_m\] donc \(\mathscr H(m)\) est vraie.
Soit \(n\geqslant m\). Supposons que \(\mathscr H(m)\) soit vraie. Par définition de la suite \(u\), on a alors : \[\begin{aligned} u_{n+1} &= qu_n\\ &= q\times q^{n-m}u_m\\ &= q^{n+1-m}u_m \end{aligned}\] et donc : \(\mathscr H(n) \Rightarrow \mathscr H(n+1)\).
Finalement, \(\mathscr H(n)\) est donc vraie pour tout \(n\geqslant m\), ce qui prouve le résultat annoncé.
On fixe un entier naturel \(m\) supérieur ou égal à \(p\).
Si \(q=1\), on a directement, tous les termes de la somme étant égaux à \(u_m\) (une suite géométrique de raison \(1\) est une suite constante) : \[\forall m\geqslant p,\ \forall n\geqslant m,\ \sum_{k=m}^n u_k=(n-m+1)u_m\]
Si \(q\neq 1\), on procède par récurrence, en notant \(\mathscr P(n)\) la proposition \(\displaystyle\sum_{k=m}^n u_k= \frac{u_m-u_{n+1}}{1-q}\) .
Pour \(n=m\), on a : \[\begin{aligned} \frac{u_m-u_{m+1}}{1-q} &= \frac{u_m-qu_m}{1-q}\\ &= u_m\\ &= \sum_{k=m}^m u_k \end{aligned}\] donc \(\mathscr P(m)\) est vraie.
Soit \(n\geqslant m\). Supposons que \(\mathscr P(m)\) soit vraie. Par définition de la suite \(u\), on a alors : \[\begin{aligned} \sum_{k=m}^{n+1} u_k &= \sum_{k=m}^n u_k +u_{n+1}\\ &= \frac{u_m-u_{n+1}}{1-q}+u_{n+1}\\ &= \frac{u_m-qu_{n+1}}{1-q}\\ &= \frac{u_m-u_{n+2}}{1-q} \end{aligned}\] et donc : \(\mathscr H(n) \Rightarrow \mathscr H(n+1)\).
Finalement, \(\mathscr H(n)\) est donc vraie pour tout \(n\geqslant m\). Enfin, on peut remarquer que : \[\begin{aligned} \forall n\geqslant m,\ \frac{u_m-u_{n+1}}{1-q} &= \frac{u_m-q^{n+1-m}u_m}{1-q}= u_m\times \frac{1-q^{n+1-m}}{1-q} \end{aligned}\] ce qui prouve les égalités attendues.
Suites arithmético-géométriques
Définition
On dit que la suite \((u_n)_{n\geqslant p}\) est une suite arithmético-géométrique s’il existe deux réels \(a\) et \(b\) tels que : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+1} = au_n+b\]
Remarque
Il arrive parfois que l’on ne parle de suite arithmético-géométrique que dans les cas où \(a\neq 1\) et \(b\neq 0\). En effet, si \(a=1\), on reconnaît l’expression d’une suite arithmétique (de raison \(b\)) tandis que, si \(b=0\), on reconnaît l’expression d’une suite géométrique (de raison \(a\)).
Théorème
Soit \((a,b)\) un couple de réels tel que \(a\neq 1\) et \((u_n)_{n\geqslant p}\) une suite arithmético-géométrique telle que : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+1}=au_n+b\]
L’équation \(x=ax+b\), d’inconnue \(x\) réelle, admet une unique solution \(c=\frac{b}{1-a}\) et la suite \((u_n-c)_{n\geqslant q}\) est géométrique de raison \(a\) ; par conséquent on a : \[\forall q\geqslant p,\ \forall n\geqslant q,\ u_n-c =a^{n-q}(u_q-c)\]
Preuve
On fixe un entier \(q\) supérieur ou égal à \(p\). On remarque déjà que, comme \(a\) est différent de \(1\), on a, pour tout réel \(x\) : \[\begin{aligned} x=ax+b &\Longleftrightarrow(1-a)x=b \\ &\Longleftrightarrow x=\frac{b}{1-a} \end{aligned}\] donc l’équation \(x=ax+b\) admet bien une unique solution \(c\) et l’on a alors : \[\forall n \geqslant q,\ \begin{cases} u_{n+1} &= au_n +b \\ c&=ac+b \end{cases}\] et en effectuant la différence de ces deux lignes : \[\forall n\geqslant q,\ u_{n+1}-c = a(u_n-c)\] Ainsi, la suite \((u_n-c)_{n\geqslant q}\) est une suite géométrique de raison \(a\), ce qui prouve le résultat attendu.
Exercice
Déterminer une expression de \(u_n\) en fonction de \(n\) dans le cas où \(u_0=4\) et : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+1}=\frac{u_n}{3}-2\]
Solution
La suite \(u\) est une suite arithmético-géométrique et on a, pour tout réel \(x\) : \[\begin{aligned} x=\frac{x}{3}-2 &\Longleftrightarrow 3x=x-6\\ &\Longleftrightarrow x=-3 \end{aligned}\]
On en déduit que la suite \((u_n-(-3))_{n\in\mathbb{N}}\) est une suite géométrique de raison \(\dfrac{1}{3}\) et donc que : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_n=\frac{1}{3^n}\left( u_0+3 \right) -3=\frac{7}{3^n}-3\]
Suites récurrentes linéaires d’ordre 2
Définition
On dit qu’une suite réelle \((u_n)_{n\geqslant p}\) est une suite récurrente linéaire d’ordre s’il existe deux réels \(a\) et \(b\) tels que : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+2}=au_{n+1}+bu_n\] Dans ce cas, l’équation \(x^2=ax+b\), d’inconnue \(x\) réelle, est appelée équation caractéristique de la suite \(u\).
Remarque
Si \(b=0\), une telle suite est une suite géométrique à partir du rang \(1\).
Si \(a=0\), les suites \((u_{2n})_{n\geqslant \left\lfloor \frac{p+1}{2} \right\rfloor}\) et \((u_{2n+1})_{n\geqslant \left\lfloor \frac{p}{2} \right\rfloor}\) sont des suites géométriques de raison \(b\).
Attention à cette définition : les réels \(a\) et \(b\) doivent être indépendants de \(n\). Par exemple, une suite \(u\) telle que, pour tout \(n\in\mathbb{N}\), \(u_{n+2}=nu_{n+1}+2u_n\) n’est pas une suite récurrente linéaire d’ordre \(2\).
Théorème
Soient \(a\) et \(b\) deux réels et \((u_n)_{n\geqslant p}\) une suite récurrente linéaire d’ordre \(2\) telle que : \[\forall n\geqslant p,\ u_{n+2}=au_{n+1}+bu_n\] Si on note \(\Delta=a^2+4b\) le discriminant de l’équation caractéristique \((E):x^2-ax-b=0\), alors :
Si \(\Delta>0\), \((E)\) admet deux solutions réelles distinctes \(r_1\) et \(r_2\) et il existe deux réels \(\lambda\) et \(\mu\) tels que : \[\forall n\geqslant p,\ u_n=\lambda r_1^n + \mu r_2^n\]
Si \(\Delta=0\), \((E)\) admet une unique solution réelle \(r\) et il existe deux réels \(\lambda\) et \(\mu\) tels que : \[\forall n\geqslant p,\ u_n=\left( \lambda +n \mu \right) r^n\]
Preuve
Pour simplifier, on suppose que \(b\neq 0\) (seul cas réellement intéressant puisque, si \(b=0\), la suite \((u_n)_{n\geqslant 1}\) est géométrique.
Commençons par considérer le système suivant, d’inconnues \(\lambda\) et \(\mu\) réelles : \[(S) : \begin{cases} u_p = \lambda+\mu\\ u_{p+1}=\lambda r_1+\mu r_2 \end{cases}\] On remarque que le déterminant (voir chapitre 7. Systèmes linéaires) de ce système est égal à \(r_2-r_1\). Comme \(r_1\neq r_2\), ce déterminant n’est pas nul, donc \((S)\) admet un unique couple solution \((\lambda,\mu)\). Ce couple étant fixé, montrons alors par récurrence que, pour tout \(n\geqslant p\), la proposition \(\mathscr P(n)\) : \(u_n=\lambda r_1^n+\mu r_2^n\) est vraie.
Par définition de \(\lambda\) et \(\mu\), \(\mathscr P(p)\) et \(\mathscr p(p+1)\) sont vraies.
Soit \(n\geqslant p\). Supposons que \(\mathscr P(n)\) et \(\mathscr P(n+1)\) soient vraies. Par définition de la suite \(u\), on a alors : \[\begin{aligned} u_{n+2} &= au_{n+1}+bu_n \\ &= a \left( \lambda r_1^{n+1}+\mu r_2^{n+1} \right) +b \left( \lambda r_1^n+\mu r_2^n \right)\\ &= \lambda r_1^n \left( ar_1+b \right) +\mu r_2 \left( ar_2+b \right) \end{aligned}\] Or, par définition de \(r_1\) et \(r_2\), on a : \[\forall i\in\{1,2\},\ r_i^2-ar_i-b=0\] c’est-à-dire : \[\forall i\in\{1,2\},\ ar_i+b=r_i^2\] et donc : \[u_{n+2}=\lambda r_1^{n+2}+\mu r_2^{n+2}\] donc finalement : \(\mathscr P(n) \cap \mathscr P(n+1) \Rightarrow \mathscr P(n+2)\).
On peut finalement conclure : \[\forall n\geqslant p,\ u_n=\lambda r_1^n+\mu r_2^n\]
Démonstration analogue à la précédente.
Remarque
Pour trouver \(\lambda\) et \(\mu\), il suffit de connaître deux termes de la suite \(u\) (en général \(u_0\) et \(u_1\)) et de résoudre un système de deux équations à deux inconnues.
Il existe une preuve alternative de ce théorème, utilisant l’algèbre linéaire. Le principe général de cette démontration est de :
prouver que l’ensemble \(S_{a,b}=\{u\in\mathbb{R}^\mathbb{N}\ / \ \forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+2}=au_{n+1}+bu_n\}\) est un espace vectoriel de dimension \(2\),
montrer que la famille \((v,w)\) est une famille libre de deux vecteurs de \(S_{a,b}\), avec :
\(\forall n \in \mathbb{N},\ v_n=r_1^n\) et \(w_n=r_2^n\) si \((E)\) admet deux solutions réelles \(r_1\) et \(r_2\),
\(\forall n \in \mathbb{N},\ v_n=r^n\) et \(w_n=nr^n\) si \((E)\) admet une unique solution réelle \(r\).
Cette méthode s’applique d’ailleurs plus généralement à toutes les suites réelles vérifiant une relation de récurrence du type \(u_{n+r}=a_0u_n+a_1u_{n+1}+\cdots a_{r-1}u_{n+r-1}\). Le lecteur intéressé trouvera des exemples de telles situations dans les chapitres 8. Espaces Vectoriels et 10. Applications linéaires.
Le couple \((\lambda,\mu)\) évoqué dans ce théorème est unique. Cependant, on est le plus souvent amené à le déterminer, donc savoir qu’il est unique est rarement utile.
Exercice
Déterminer une expression de \(u_n\) en fonction de \(n\) si \((u_n)_{n\in\mathbb{N}}\) est la suite définie par : \[u_0=0,\ u_1=1 \quad\text{et}\quad\forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+2}=u_{n+1}+u_n\]
Même question dans le cas où la suite \(u\) est définie par : \[u_0=1,\ u_1=0 \quad\text{et}\quad\forall n \in \mathbb{N},\ u_{n+2}=4u_{n+1}-4u_n\]
Solution
La suite \(u\) est une suite récurrente linéaire d’ordre \(2\) et son équation caractéristique \((E)\) est : \(x^2-x-1=0\). Cette équation admet pour discriminant \(\Delta=5>0\), donc elle admet deux solutions réelles distinctes, qui sont : \[r_1=\frac{1-\sqrt{5}}{2} \quad\text{et}\quad r_2=\frac{1+\sqrt{5}}{2}\] Il existe donc un couple \((\lambda,\mu)\) de réels tel que : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_n=\lambda r_1^n+\mu r_2^n\] On a alors, comme \(u_0=0\) et \(u_1=1\) : \[\begin{cases} \lambda+\mu=0\\ \lambda r_1+\mu r_2=1 \end{cases}.\] On résout maintenant ce système : \[\begin{aligned} \begin{cases} \lambda+\mu=0\\ \lambda r_1+\mu r_2=1 \end{cases} &\Longleftrightarrow\begin{cases} \lambda=-\mu\\ \mu \left( r_2-r_1 \right)=1 \end{cases} \end{aligned}\] et donc, comme \(r_2-r_1\neq 0\) : \[\mu=\frac{1}{r_2-r_1}=\frac{1}{\sqrt{5}} \quad\text{et}\quad\lambda=-\frac{1}{r_2-r_1}=-\frac{1}{\sqrt{5}}\] donc finalement : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_n=\frac{1}{\sqrt{5}}\left[\left(\frac{1+\sqrt{5}}{2}\right)^n-\left(\frac{1-\sqrt{5}}{2}\right)^n\right]\]
La suite \(u\) est une suite récurrente linéaire d’ordre \(2\), dont l’équation caractéristique est : \[(E):x^2-4x+4=0\] \((E)\) admet une unique solution, qui est \(2\), donc il existe un couple \((\lambda,\mu)\) de réels tel que : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_n= \left( \lambda + n \mu \right) 2^n\] On a alors, comme \(u_0=1\) et \(u_1=0\) : \[\begin{cases} \lambda =1\\ 2 \mu = 0 \end{cases}\] Ainsi \((\lambda,\mu) = (1,0)\) et : \[\forall n \in \mathbb{N},\ u_n=2^n\]