Études de suites-3 (Prérentrée ECG1)

Exercice 1 (🔥🔥) : Étude d'une suite récurrente
📄 Énoncé

Soit \(f\) la fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par : \(f(x) = x - \text{e}^{2x- 2}\).

    1. Déterminer la limite de \(f\) en \(- \infty\) et en \({+\infty}\).

    2. Étudier les variations de \(f\) et calculer la valeur exacte du maximum de \(f\).

  1. On note \(I\) l’intervalle \(\left[ 0,\frac{1}{2} \right]\).

    1. Démontrer que l’équation \(f(x) = 0\) admet dans l’intervalle \(I\) une unique solution qu’on notera \(a\).

    2. Compléter le programme Python suivant pour qu’il renvoie une valeur approchée de \(a\) à \(10^{-3}\) près en utilisant la méthode du balayage :

      from numpy import exp
      a=0
      while .....:
          a=a+10**(-3)
      print(a)
  2. On définit la suite \((u_n)\) par \(u_0=0\) et, pour tout \(n\in\mathbb{N}\), \(u_{n+1} =\mathrm{e}^{ 2u_n-2}\).

    1. Soit \(g\) la fonction définie sur \(\mathbb{R}\) par \(g(x) = \text{e}^{2x- 2}\).

      Démontrer que l’équation \(f(x) = 0\) est équivalente à \(g(x) = x\).

      En déduire \(g(a)\).

    2. Démontrer que, pour tout réel \(x\) de l’intervalle \(I\), on a : \[\left|g'(x)\right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\]

    3. Démontrer que, pour tout réel \(x\) de l’intervalle \(I\)\(g(x)\) appartient à \(I\).

    4. Utiliser l’inégalité des accroissements finis pour démontrer que, pour tout entier naturel \(n\) : \[\left|u_{n + 1} - a\right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\left|u_n - a\right|\]

    5. Démontrer, par récurrence, que : \(\left|u_{n} - a\right| \leqslant \left(\dfrac{2}{\text{e}}\right)^n\).

    6. En déduire que la suite \((u_n)\) converge et donner sa limite.

    7. Proposer un programme Python renvoyant une valeur de \(n\) telle que \(u_n\) soit une valeur approchée de \(a\) à \(10^{- 5}\) près.

✅ Corrigé
      • \(f\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) comme somme de fonctions qui le sont et on a : \[\begin{aligned} \forall x\in\mathbb{R},\ f'(x) &= 1- 2\,\mathrm{e}^{2x-2} \end{aligned}\]

        donc pour tout \(x\in \mathbb{R}\) : \[\begin{aligned} f'(x) >0 &\Leftrightarrow 1- 2\,\mathrm{e}^{2x-2} \\ &\Leftrightarrow \mathrm{e}^{2x-2}< \frac{1}{2} \end{aligned}\]

        d’où, comme la fonction \(\ln\) est strictement croissante sur \(\mathbb{R}_+^\ast\) : \[\begin{aligned} f'(x) >0 &\Leftrightarrow 2x-2 < \ln\! \left( \frac{1}{2} \right) \\ &\Leftrightarrow 2x < 2- \ln(2) \\ &\Leftrightarrow x < \frac{2-\ln(2)}{2} \end{aligned}\]

        et de même : \[\begin{aligned} f'(x) <0 &\Leftrightarrow x> \frac{2-\ln(2)}{2} \end{aligned}\]

        On en déduit le tableau de variations suivant (la valeur en \(\frac{2-\ln(2)}{2}\) est calculée plus loin) :

        ECG1_04_3_Entrainement_exo001_tabvar_01.svg
      • D’après l’étude des variations de \(f\), \(f\) atteint un maximum en \(\frac{2-\ln(2)}{2}\). De plus on a : \[\begin{aligned} f\! \left( \frac{2-\ln(2)}{2} \right) &= \frac{2-\ln(2)}{2} - \exp\! \left( 2 \times \frac{2-\ln(2)}{2} - 2 \right) \\ &= \frac{2-\ln(2)}{2} - \exp\! \left( - \ln(2) \right) \\ &= 1- \frac{\ln(2)}{2} - \exp\! \left( \ln\! \left( \frac{1}{2} \right) \right) \\ &= 1- \frac{\ln(2)}{2} - \frac{1}{2} \end{aligned}\]

        d’où :

        Le maximum de \(f\) est égal à \(\dfrac{1-\ln(2)}{2}\)

    1. Remarquons tout d’abord que \(1<2 <\mathrm{e}\) donc, comme la fonction \(\ln\) est strictement croissante sur \(\mathbb{R}_+^\ast\) : \[\ln(1) < \ln(2) < \ln(\mathrm{e})\] c’est-à-dire : \[0 < \ln(2) < 1\]

      d’où : \[\frac{1}{2} < \frac{2-\ln(2)}{2}\]

      Ainsi \(f\) est continue (car dérivable) et strictement croissante sur \(I\) donc elle induit une bijection de \(I\) sur \(f(I) = \left[ f(0), f\! \left( \frac{1}{2} \right) \right] = \left[- \mathrm{e}^{-2}, \frac{1}{2}- \mathrm{e}^{-1} \right]\).

      De plus on a évidemment : \[- \mathrm{e}^{-2} < 0\]

      et par ailleurs, comme \(\mathrm{e}>2\) et comme la fonction inverse est strictement décroissante sur \(\mathbb{R}_+^\ast\) : \[\frac{1}{2}- \mathrm{e}^{-1} >0\]

      Il en découle que \(0\) appartient à \(f(I)\), ce qui nous permet de conclure :

      L’équation \(f(x) = 0\) admet dans l’intervalle \(I\) une unique solution \(a\).

    2. Comme \(f\) est strictement croissante sur \(I\), pour trouver une valeur approchée de \(a\) à \(10^{-3}\) près il suffit de calculer \(f(0)\), \(f(10^{-3})\), \(f(2\times 10^{-3})\), …jusqu’à trouver une valeur strictement positive car alors on aura un encadrement de la forme : \[f( k\times 10^{-3}) \leqslant 0 < f( (k+1) \times 10^{-3})\]

      \(k\times 10^{-3}\) et \((k+1) \times 10^{-3}\) appartiennent à \(I\) (car \(f\) est croissante et change de signe sur \(I\)) ce qui assure, \(f\) étant strictement croissante sur \(I\) : \[k\times 10^{-3} \leqslant a < (k+1) \times 10^{-3}\]

      Or on a : \[(k+1) \times 10^{-3} - k\times 10^{-3} = 10^{-3}\]

      donc \(k\times 10^{-3}\) et \((k+1) \times 10^{-3}\) seront des valeurs approchées de \(a\) à \(10^{-3}\) près.

      On propose donc de compléter ainsi :

      from numpy import exp
      a=0
      while a-exp(2*a-2)<0:
          a=a+10**(-3)
      print(a)
      • Pour tout réel \(x\), on a : \[\begin{aligned} f(x) = 0 &\Leftrightarrow x - \mathrm{e}^{2x-2} = 0 \\ &\Leftrightarrow \mathrm{e}^{2x-2} =x \end{aligned}\] donc :

        L’équation \(f(x) = 0\) est équivalente à \(g(x) = x\)

      • Comme \(f(a) = 0\), on a donc :

        \[g(a) = a\]

    1. \(g\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) comme composée de fonctions qui le sont et on a : \[\forall x\in \mathbb{R},\ g'(x) = 2 \,\mathrm{e}^{2x-2}\]

      De plus on a, la fonction \(x \mapsto 2x-2\) étant croissante sur \(\mathbb{R}\) : \[\forall x\in I,\ -2 \leqslant 2x-2 \leqslant -1\]

      donc, la fonction exponentielle étant croissante sur \(\mathbb{R}\) et \(2\) étant positif : \[\forall x\in I,\ 2\,\mathrm{e}^{-2} \leqslant g'(x) \leqslant 2 \,\mathrm{e}^{-1}\]

      d’où, comme \(2\,\mathrm{e}^{-2} \geqslant 0\) :

      \[\forall x\in I,\ \left|g'(x)\right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\]

    2. On a de même : \[\forall x\in I,\ \mathrm{e}^{-2} \leqslant g(x) \leqslant \mathrm{e}^{-1}\]

      donc, comme \(\mathrm{e}^{-2} \geqslant 0\) et \(\mathrm{e}^{-1} \leqslant \frac{1}{2}\) (car \(\mathrm{e}>2\)) : \[\forall x\in I,\ 0 \leqslant g(x) \leqslant \frac{1}{2}\] d’où :

      \[\forall x\in I,\ g(x) \in I\]

      • \(g\) est dérivable sur \(I\) et on a : \[\forall x\in I,\ \left|g'(x)\right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\]

        donc, d’après l’inégalité des accroissements finis : \[\forall (x,y) \in I^2,\ \left| g(x) - g(y) \right| \leqslant \frac{2}{\mathrm{e}} \left| x-y \right|\]

      • On souhaite appliquer ce résultat avec \(x=u_n\) et \(y=a\). Il faut pour cela commencer par vérifier que les termes de la suite \(u\) appartiennent bien à \(I\), ce que l’on fait par récurrence.

        • \(u_0=0\) donc \(u_0\) appartient à \(I\).

        • Soit \(n \in\mathbb{N}\). Supposons que \(u_n\) appartienne à \(I\). D’après le résultat de la question précédente, \(g(u_n)\) appartient à \(I\), donc \(u_{n+1}\) appartient aussi à \(I\).

        • Ainsi tous les termes de la suite \(u\) appartiennent à \(I\).

      • Pour \(x=u_n\) et \(y=a\), on obtient alors : \[\forall n \in \mathbb{N},\ \left| g(u_n) - u_n\right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\left|u_n - a\right|\]

        d’où :

      \[\forall n \in \mathbb{N},\ \left|u_{n + 1} - a \right| \leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\left|u_n - a\right|\]

    3. Montrons par récurrence que, pour tout \(n \in\mathbb{N}\), la proposition \(\mathcal{P}(n)\) : \(\left|u_{n} - a\right| \leqslant \left(\frac{2}{\text{e}}\right)^n\) est vraie.

      • \(u_0 =0\) et \(a\) appartient à \(I\) d’où : \[\left| u_0 - a \right| \leqslant 1 = \left(\frac{2}{\text{e}}\right)^0\]

        donc \(\mathcal{P}(0)\) est vraie.

      • Soit \(n \in\mathbb{N}\). Supposons que \(\mathcal{P}(n)\) soit vraie. Alors, d’après le résultat de la question précédente : \[\begin{aligned} |u_{n+1} - a| &\leqslant \dfrac{2}{\text{e}}\left|u_n - a\right| \end{aligned}\]

        d’où, par hypothèse de récurrence et comme \(\frac{2}{\mathrm{e}} \geqslant 0\) : \[\begin{aligned} |u_{n+1} - a| &\leqslant \frac{2}{\mathrm{e}} \times \left(\frac{2}{\mathrm{e}} \right)^n \\ &\leqslant \left( \frac{2}{\mathrm{e}} \right)^{n+1} \end{aligned}\]

        donc \(\mathcal{P}(n+1)\) est vraie.

      • On peut maintenant conclure :

      \[\forall n \in \mathbb{N},\ \left|u_{n} - a\right| \leqslant \left(\dfrac{2}{\text{e}}\right)^n\]

    4. \(\frac{2}{\mathrm{e}}\) appartient à \(]-1,1[\) donc on a : \[\lim\limits_{n\to+\infty}\left(\frac{2}{\mathrm{e}} \right)^n = 0\] donc, d’après le résultat de la question précédente et le théorème de l’encadrement :

      \[\lim\limits_{n\to+\infty}u_n = a\]

    5. D’après le résultat de la question 3e, \(u_n\) constitue une valeur approchée de \(a\) à \(10^{-3}\) près dès que \(\left( \frac{2}{\mathrm{e}} \right)^n \leqslant 10^{-3}\).

      On propose donc de compléter ainsi :

      import numpy as np
      n=0
      u=0
      while (2/np.e)**n>10**(-3):
          n=n+1
          u=np.exp(2*u-2)
      print(n)

📝 Mes notes :

Exercice 2 (🔥🔥) : Étude d'une suite récurrente
📄 Énoncé

On considère la fonction numérique \(f\) définie sur \(\mathbb{R}\) par :

\[f(x) = 2x + 1 - x \, \text{e}^{ x-1}\]

On note \((\mathcal{C})\) sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthonormal.

A. Étude de la fonction et construction de la courbe

  1. Étudier la limite de la fonction \(f\) en \(- \infty\) puis en \(+ \infty\).

  2. Démontrer que la droite \(\Delta\) d’équation \(y = 2x + 1\) est asymptote à la courbe \((\mathcal{C})\) en \(- \infty\) et préciser la position de la courbe \((\mathcal{C})\) par rapport à la droite \(\Delta\).

    1. Calculer la dérivée \(f'\) et la dérivée seconde \(f''\) de la fonction \(f\).

    2. Étudier la convexité de \(f\) et préciser ses points d’inflexion éventuels.

    3. Dresser le tableau de variation de la fonction \(f'\) en précisant la limite de la fonction \(f'\) en \(-\infty\).

    4. Calculer \(f'(1)\) et en déduire le signe de \(f'\) pour tout réel \(x\).

    5. Dresser le tableau de variation de la fonction \(f\).

  3. Soit \(I\) l’intervalle \(\left[ \frac{3}{2},2 \right]\). Démontrer que, sur \(I\), l’équation \(f(x) = 0\) a une solution unique, \(\alpha\).

B. Recherche d’une approximation de

On considère la fonction \(g\) définie sur l’intervalle \(I\) par :

\[g(x) = 1 + \ln \! \left( 2 + \dfrac{1}{x}\right)\]

  1. Démontrer que, sur \(I\), l’équation \(f(x) = 0\) équivaut à l’équation \(g(x) = x.\)

  2. Étudier le sens de variation de la fonction \(g\) sur \(I\) et démontrer que, pour tout \(x\) appartenant à \(I\), \(g(x)\) appartient à \(I\).

  3. Démontrer que, pour tout \(x\) de l’intervalle \(I\), \(|g'(x)| \leqslant \dfrac{1}{3}\).

  4. Soit \((u_{n})\) la suite de nombres réels définie par :

    \[u_{0} = 2 \quad \text{et, pour tout}~ n ~\text{de}~ \mathbb{N},~ u_{n + 1} = g(u_{n})\]

    1. Démontrer que les termes de cette suite sont tous bien définis et appartiennent à l’intervalle \(I\).

    2. Démontrer que, pour tout \(n\) de \(\mathbb{N},~ |u_{n + 1} - \alpha| \leqslant \dfrac{1}{3} \, |u_{n} - \alpha|.\)

    3. En déduire, en raisonnant par récurrence, que : \[\text{pour tout}~ n~ \text{de}~ \mathbb{N}, \quad |u_{n} - \alpha| \leqslant \left(\dfrac{1}{3}\right)^n \times \dfrac{1}{2}\]

    4. En déduire que la suite \((u_{n})\) converge et préciser sa limite.

✅ Corrigé

A. Étude de la fonction et construction de la courbe

    • On a : \[\begin{aligned} \forall x\in\mathbb{R},\ f(x) &= 2x + 1 - x \, \text{e}^{ x-1} \\ &= 2x + 1 - x\,\mathrm{e}^x \,\mathrm{e}^{-1} \end{aligned}\]

      Or on a : \[\lim_{x\to {-\infty}} (2x+1) = {-\infty}\]

      et, par croissances comparées : \[\lim_{x\to {-\infty}} x\,\mathrm{e}^x = 0\]

      donc, par somme :

      \[\lim_{x\to {-\infty}} f(x) = {-\infty}\]

    • On a par ailleurs \[\begin{aligned} \forall x\in\mathbb{R},\ f(x) &= 2x + 1 - x \, \text{e}^{ x-1} \\ &= x\, \mathrm{e}^x \left[ 2\,\mathrm{e}^{-x} - \mathrm{e}^{-1} \right] + 1 \end{aligned}\]

      Or on a : \[\lim_{x\to {+\infty}} x\, \mathrm{e}^x = {+\infty}\quad \text{et} \quad \lim_{x\to {+\infty}} \left[ 2\,\mathrm{e}^{-x} - \mathrm{e}^{-1} \right] = -\mathrm{e}^{-1}<0\]

      donc, par produit :

      \[\lim_{x\to {+\infty}} f(x) = {-\infty}\]

    • On a : \[\forall x\in\mathbb{R},\ f(x) - (2x+1) = - x\,\mathrm{e}^x \,\mathrm{e}^{-1}\] donc, de même que précédemment : \[\lim_{x\to {-\infty}} \left[ f(x) - (2x+1) \right] = 0\] d’où :

      La droite \(\Delta\) d’équation \(y = 2x + 1\) est asymptote à la courbe \((\mathcal{C})\) en \(- \infty\)

    • On a de plus, la fonction exponentielle étant positive sur \(\mathbb{R}\) : \[\begin{aligned} &\forall x\in\mathbb{R}_+,\ f(x) - (2x+1) \leqslant 0 \\ &\forall x\in\mathbb{R}_-,\ f(x) - (2x+1) \geqslant 0 \end{aligned}\]

      donc :

      \((\mathcal{C})\) est au-dessus de \(\Delta\) sur \(\mathbb{R}_-\) et en dessous sur \(\mathbb{R}_+\)

      • \(f\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) comme somme et produit de fonctions qui le sont et on a : \[\begin{aligned} \forall x\in\mathbb{R},\ f'(x) &= 2 - \mathrm{e}^{x-1} - x\,\mathrm{e}^{x-1} \end{aligned}\] soit encore :

        \[\forall x\in\mathbb{R},\ f'(x) = 2- \left( x+1 \right) \mathrm{e}^{x-1}\]

      • De même \(f'\) est dérivable sur \(\mathbb{R}\) comme somme et produit de fonctions qui le sont et on a : \[\begin{aligned} \forall x\in\mathbb{R},\ f''(x) &= - \mathrm{e}^{x-1} - \left( x+1 \right)\mathrm{e}^{x-1} \end{aligned}\] soit encore :

        \[\forall x\in\mathbb{R},\ f''(x) =- \left( x+2 \right) \mathrm{e}^{x-1}\]

    1. D’après le résultat précédent et comme la fonction exponentielle est strictement positive sur \(\mathbb{R}\), \(f''\) s’annule uniquement en \(-2\) et : \[\begin{aligned} &\forall x\in \left] {-\infty}, -2 \right],\ f''(x) \geqslant 0 \\ &\forall x\in \left[ 2, {+\infty}\right[,\ f''(x) \leqslant 0 \end{aligned}\]

      donc :

      \(f\) est concave sur \(\left] {-\infty}, -2 \right]\), convexe sur \(\left[ 2, {+\infty}\right[\) et le point d’abscisse \(-2\) est l’unique point d’inflexion de \(f\).

    2. On a : \[\forall x\in\mathbb{R},\ f'(x) =2- \mathrm{e}^{-1} \left[ x\,\mathrm{e}^x + \mathrm{e}^x \right]\]

      Or on a vu dans la question 1 que : \[\lim_{x\to {-\infty}} x\,\mathrm{e}^x = \lim_{x\to {-\infty}} \mathrm{e}^x = 0\] donc : \[\lim_{x\to {-\infty}} f'(x) = 2\]

      Grâce à l’étude du signe de \(f''\) faite dans la question précédente, on en déduit le tableau de variations suivant :

      ECG1_04_3_Entrainement_exo002_tabvar_01.svg
      • On a :

        \[f'(1) = 2-2\mathrm{e}^0 = 0\]

      • D’après l’étude des variations de \(f'\), on sait déjà que : \[\forall x\in \left] {-\infty},-2\right],\ f'(x) \geqslant 2 >0\]

        De plus \(f'\) est strictement décroissante sur \([-2,{+\infty}[\) et \(f'(1)=0\) donc : \[\forall x\in \left] -2,1 \right[,\ f'(x)>0 \quad \text{et} \quad \forall x\in \left]1,{+\infty}\right[,\ f'(x) <0\]

        On en déduit le tableau de signe suivant :

        ECG1_04_3_Entrainement_exo002_tabvar_02.svg
    3. On peut maintenant dresser le tableau de variations de \(f\) :

      ECG1_04_3_Entrainement_exo002_tabvar_03.svg
  1. D’après les résultats précédents, \(f\) est continue et strictement décroissante sur \([1,2]\) donc, d’après le théorème de la bijection, elle induit une bijection de \(\left[ \frac{3}{2},2 \right]\) sur \(\left[f(2), f\! \left( \frac{3}{2} \right) \right]\), c’est-à-dire sur \(\left[5-2\,\mathrm{e}, 4 -\frac{3\,\mathrm{e}^{-1/2}}{2} \right]\).

    Or \(5-2\,\mathrm{e}<0\) (car \(\mathrm{e}>2,5\)) et \(4 -\frac{3\sqrt{\mathrm{e}}}{2} >0\) (car \(\mathrm{e}<4\)) donc \(0\) appartient à \([5-2\,\mathrm{e},2]\), ce qui nous permet de conclure :

    Sur \(I\), l’équation \(f(x) = 0\) a une solution unique, \(\alpha\)

B. Recherche d’une approximation de

  1. Notons tout d’abord que : \[\forall x\in I,\ 2+ \frac{1}{x} >0\]

    donc \(g\) est bien définie sur \(I\). On a de plus, pour tout \(x\in I\) : \[\begin{aligned} f(x) = 0&\Leftrightarrow 2x+1- x\,\mathrm{e}^{x-1} = 0 \\ &\Leftrightarrow x\,\mathrm{e}^{x-1} = 2x+1 \end{aligned}\]

    donc, comme \(x\neq 0\) : \[\begin{aligned} f(x) = 0&\Leftrightarrow \mathrm{e}^{x-1} = 2+ \frac{1}{x} \end{aligned}\]

    d’où, comme la fonction \(\ln\) est bijective de \(\mathbb{R}\) sur \(\mathbb{R}_+^\ast\) : \[\begin{aligned} f(x) = 0&\Leftrightarrow x-1 = \ln \! \left( 2+ \frac{1}{x} \right) \\ &\Leftrightarrow x = 1+ \ln \! \left( 2+ \frac{1}{x} \right) \end{aligned}\]

    ce qui nous permet de conclure :

    Sur \(I\), l’équation \(f(x) = 0\) équivaut à l’équation \(g(x) = x\)

    • Remarquons tout d’abord que l’on a : \[\forall x \in I,\ g(x) = 1+ \ln \! \left( \frac{2x+1}{x} \right) = 1+ \ln(2x+1) - \ln(x)\]

      De plus les fonctions \(x\mapsto x\) et \(x\mapsto 2x+1\) sont dérivables et strictement positives sur \(I\) donc, comme la fonction \(\ln\) est dérivable sur \(\mathbb{R}_+^\ast\), \(g\) est dérivable sur \(I\). De plus on a : \[\begin{aligned} \forall x\in I,\ g'(x) &= \frac{2}{2x+1} - \frac{1}{x} \\ &= - \frac{1}{x \left( 2x+1 \right)} \\ &<0 \end{aligned}\]

      d’où :

      \(g\) est strictement décroissante sur \(I\)

    • On en déduit : \[\forall x\in I,\ g(2) \leqslant g(x) \leqslant g\! \left( \frac{3}{2} \right)\]

      soit encore : \[\forall x\in I,\ 1+ \ln\! \left( \frac{5}{2} \right) \leqslant g(x) \leqslant 1+ \ln \! \left( \frac{8}{3} \right)\]

      De plus on sait que : \[1 \leqslant \frac{5}{2} \leqslant \frac{8}{3} \leqslant \mathrm{e}\]

      Commentaire

      \(\frac{8}{3} \simeq 2,67\)

      \(\mathrm{e}\simeq 2,72\)

      d’où, comme la fonction \(\ln\) est croissante sur \(\mathbb{R}_+^\ast\) : \[\forall x\in I,\ 1 \leqslant g(x) \leqslant 2\]

      Commentaire

      \(\ln(1)=0\)

      \(\ln(\mathrm{e}) = 1\)

      ce qui nous permet de conclure :

      \[\forall x\in I,\ g(x) \in I\]

  2. On a : \[\forall x \in I,\ 0 < \frac{3}{2} \leqslant x \leqslant 2 \quad \text{et} \quad 0 < 4 \leqslant 2x+1 \leqslant 5\]

    d’où : \[\forall x \in I,\ 0 < 3 \leqslant x \left( 2x+1 \right) \leqslant 10\]

    donc : \[\begin{aligned} \forall x\in I,\ 0 \leqslant \frac{1}{x \left( 2x+1 \right)} &\leqslant \frac{1}{3} \end{aligned}\]

    c’est-à-dire :

    \[\forall x\in I,\ \left| g'(x) \right| \leqslant \dfrac{1}{3}\]

    1. Montrons par récurrence que, pour tout \(n \in\mathbb{N}\), la proposition \(\mathcal{P}(n)\) : \(u_n\) existe et appartient à \(I\) est vraie.

      • \(u_0=2\) donc \(\mathcal{P}(0)\) est vraie.

      • Soit \(n \in\mathbb{N}\). Supposons que \(\mathcal{P}(n)\) soit vraie. Comme \(g\) est bien définie sur \(I\), \(u_{n+1} = g(u_n)\) est donc bien défini et, d’après le résultat de la question 6, appartient à \(I\).

        Ainsi \(\mathcal{P}(n) \Rightarrow \mathcal{P}(n+1)\).

      • On peut maintenant conclure :

      Les termes de cette suite sont tous bien définis et appartiennent à l’intervalle \(I\)

    2. \(g\) est dérivable sur \(I\) et on a : \[\forall x\in I,\ \left|g'(x)\right| \leqslant\dfrac{1}{3}\]

      donc, d’après l’inégalité des accroissements finis : \[\forall (x,y) \in I^2,\ \left| g(x) - g(y) \right| \leqslant \dfrac{1}{3} \, \left| x-y \right|\] Pour \(x=u_n\) et \(y=\alpha\), on obtient alors : \[\forall n \in \mathbb{N},\ \left| g(u_n) - u_n\right| \leqslant \dfrac{1}{3}\left|u_n - \alpha\right|\]

      d’où :

      \[\forall n \in \mathbb{N},\ |u_{n + 1} - \alpha| \leqslant \dfrac{1}{3} \, |u_{n} - \alpha|\]

    3. Montrons par récurrence que, pour tout \(n \in\mathbb{N}\), la proposition \(\mathcal{P}(n)\) : \(|u_{n} - \alpha| \leqslant \left(\dfrac{1}{3}\right)^n \times \dfrac{1}{2}\) est vraie.

      • \(u_0 =2\) et \(\alpha\) appartient à \(I\) d’où : \[\left| u_0 - \alpha \right| \leqslant \frac{1}{2} = \left(\frac{1}{\text{3}}\right)^0 \frac{1}{2}\]

        donc \(\mathcal{P}(0)\) est vraie.

      • Soit \(n \in\mathbb{N}\). Supposons que \(\mathcal{P}(n)\) soit vraie. Alors, d’après le résultat de la question précédente : \[\begin{aligned} |u_{n+1} - \alpha | &\leqslant \dfrac{1}{3}\left|u_n - \alpha \right| \end{aligned}\]

        d’où, par hypothèse de récurrence et comme \(\frac{1}{3} \geqslant 0\) : \[\begin{aligned} |u_{n+1} - \alpha | &\leqslant \frac{1}{3} \times \left(\frac{1}{3} \right)^n \times \dfrac{1}{2} \\ &\leqslant \left( \frac{1}{3} \right)^{n+1} \times \frac{1}{2} \end{aligned}\]

        donc \(\mathcal{P}(n+1)\) est vraie.

      • On peut maintenant conclure :

      \[\forall n \in \mathbb{N},\ |u_{n} - \alpha| \leqslant \left(\dfrac{1}{3}\right)^n \times \dfrac{1}{2}\]

    4. \(\frac{1}{3}\) appartient à \(]-1,1[\) donc on a : \[\lim\limits_{n\to+\infty}\left(\frac{1}{3} \right)^n = 0\] donc, d’après le résultat de la question précédente et le théorème de l’encadrement :

      \[\lim\limits_{n\to+\infty}u_n = \alpha\]

📝 Mes notes :